amalgame dentaire

Les amalgames dentaires sont des biomatériaux métalliques de restauration, toujours largement utilisés en dentisterie conservatrice, destinés à l'obturation des pertes de substance coronaire simples ou complexes.
Chimiquement, ce sont par définition, des alliages de mercure, soit ternaires : mercure - argent -étain (amalgames classiques), soit quaternaires : mercure - argent - étain - cuivre (amalgames modernes).

D'après la spécification n° 1 de FA.D.A. (Association Dentaire Américaine), il faut en distinguer deux types selon qu'ils sont présentés en poudre (type 1) ou en tablettes (type 2), chaque type comprenant trois classes :
               - la classe 1 pour les amalgames à particules mécaniquement taillées,
               - la classe 2 pour les amalgames à particules sphériques (de 4 à 40 um),
               - la classe 3 comprenant ceux de la classe 1 et/ou ceux de la classe 2, avec ou sans éléments d'addition.

La préparation s'effectue par trituration manuelle ou mécanique, au moyen d'un amalgameur -doseur dont nous verrons le fonctionnement par la suite- de F alliage en poudre ou en tablettes, avec le seul métal liquide à température ordinaire : le mercure.
La poudre est commercialisée en flacons avec ou sans doseur, ou en capsules pré dosées. Sa composition exacte est toujours plus ou moins secrète, mais nous pouvons en donner l’intervalle de composition en poids :
               - Ag : 67-73%
               - Sn : 17-27%
               - Cu : 1-5%
               - Zn : 0-2%

Le liquide est commercialisé en flacon doseur ou en capsules pré-dosées, c'est le mercure qui doit contenir moins de 0.02% de résidus volatils (normes U.S.P. : United States Pharmacopea).
La préparation nécessite un matériel convenable : doseurs volumétriques pour le mercure et pondéraux pour F alliage ; un rapport poudre mercure adéquat. Un bon dosage est un facteur essentiel de la réussite de l'obturation. La méthode idéale semble donc l'alliage pré-dosé en capsules.
La trituration se fait soit en mode manuel (actuellement en désuétude) à l'aide d'un mortier et d'un pilon s'adaptant bien pour pouvoir triturer toutes les particules d'alliages, soit en mode mécanique : le temps de trituration sur le vibreur spécial est réduit à quelques secondes. Le mélange est ensuite prélevé au moyen d'un porte amalgame (jamais avec les doigts) puis condensé par petites portions, fortement, de façon à exprimer la plus grande quantité de mercure compatible avec la bonne tenue de l'obturation et le temps de travail (15 minutes maximum).

Si un excès de mercure doit être enlevé avant la condensation, il faut le faire par pression digitale à travers une peau de chamois propre, le mercure restant doit être exprimé dans le mortier ou le pot à déchets, mais en aucun cas sur le sol (vapeurs toxiques).
La finition consiste à contrôler l'occlusion, les points de contact et à sculpter de 2 à 10 minutes après le durcissement. Le polissage est effectué 24 heures minimum après l'exécution de l'obturation en évitant tout échauffement car le mercure est libéré aux environs de 65°C. L'indication des amalgames est l'obturation des cavités simples et composées sauf sur les dents antérieures pour des raisons esthétiques.