objets explosifs datant des guerres mondiales
Description
Des objets explosifs peuvent être retrouvés sur d'anciens sites industriels ou à proximité de noeuds ferroviaires, lors de travaux de chantiers ou d'entretien d'espaces verts.
Les explosifs sont des substances fabriquées dans le but de produire un effet matériel par leur explosion.
Il est possible de rencontrer des munitions non explosées dans deux cas :
1. La munition a été tirée, amorcée, mais n’a pas explosé au contact du sol : un choc direct peut la faire exploser
2. Munitions égarées, non amorcées
25% des obus de la 1ère guerre mondiale n’ont pas explosé, 10% de ceux de la 2ème guerre
2000 interventions de déminage par an en 59-62 (3 AT au 1er semestre 2011 dans cette région)
4 types d’ armes chimiques suivant leur toxicité
1. Gaz vésicants : ex Ypérite
Ce sont des gaz persistants qui peuvent être mortels.
Les premiers symptômes, rougeurs autour des yeux, cloques pouvant recouvrir la totalité du corps, peuvent apparaître jusqu’à 4 heures après la contamination. Les voies respiratoires, les yeux puis les cellules sanguines sont particulièrement touchés.
Ces gaz sont capables de traverser les vêtements et leurs vapeurs restent dangereuses pendant plusieurs jours. Destruction tissulaire percutanée et muqueuse pulmonaire.
En cas d’exposition grave, on observe des complications généralisées telles que infections, nausée, vomissements, fièvre, confusion et choc.
Le plus connu des gaz vésicants est le gaz moutarde également appelé ypérite (C4H8Cl2S, sulfure de 2, 2’-dichlorodiéthyle). L’ypérite est un liquide huileux qui est transformé en gaz lors de l’explosion
Le gaz moutarde a été abondamment utilisé pendant la première guerre mondiale. Les Allemands par exemple lancèrent plus d’1 million d’obus contenant 2.500 tonnes de gaz moutarde, dans les 10 jours qui suivirent leur introduction en 1917.
L’usage du gaz moutarde pendant ce conflit, et l’image des nombreux soldats devenus aveugles, en a fait sa triste notoriété.
Le public fit pression contre l’utilisation de ce gaz jugé inhumain de sorte que les leaders politiques en Europe et aux États-unis négocièrent le protocole de Genève le 17 juin 1925 qui bannit l’usage des armes chimiques et bactériologiques en période de guerre.
Plus récemment, le gaz moutarde fut utilisé dans la guerre Iran-Irak (1980-1988), bien que les belligérants aient ratifié le protocole de Genève
2. Gaz suffocants : phosgène, chlore, ac Cyanhydrique
Ces gaz attaquent les voies respiratoires. Les poumons sont noyés par les liquides sécrétés (oedèmes). La mort survient dans les 24 heures.
Le phosgène (COCl2, dichlorure de carbonyle) est le résultat d’une réaction d’oxydo-réduction entre le dichlore (Cl2) et le monoxyde de carbone (CO) :
Si fuite d’acide picrique => écoulement jaune vif
3. Gaz asphyxiants : zyklon B, pesticide à base d’acide cyanhydrique (HCN).
Il est obtenu par réaction de l’ammoniac sur le méthane, en présence d’un catalyseur de platine, à une température de 1200 °C :
Le zyklon B est un hémotoxique ; il bloque l’utilisation de l’oxygène par la cellule. La mort est provoquée par asphyxie, accompagnée de vertiges et de vomissements.
Il fut utilisé par les Nazis pour gazer en masse les populations déportées dans les camps de concentration (Auschwitz-Birkenau, Buchenwald, Dachau …).
4. Les agents neurotoxiques
Les agents neurotoxiques sont les armes chimiques les plus toxiques et les plus rapides parmi les armes chimiques connues.
Il en existe 2 catégories :
- Les agents G, qui sont des liquides volatiles causant la mort principalement par inhalation.
- Les agents V, qui sont les plus persistants et peuvent traverser la peau.
On dénombre 3 agents G particulièrement redoutables qui sont, par ordre croissant de dangerosité, le tabun, le sarin et le soman.
En outre, les agents V, notamment le VX, sont les neurotoxiques les plus puissants.
Ces produits dérivent directement des insecticides, herbicides ou autres fongicides.
Absorbés par les voies respiratoires ou à travers la peau, ils inhibent l’action de la cholinestérase, enzyme qui régule l’action de l’acétylcholine, responsable des contractions musculaires.
Les symptômes sont immédiats : le nez coule, la poitrine se contracte, les pupilles se contractent. Spasmes et contractions musculaires précèdent le coma et la mort par asphyxie, quinze minutes après l’intoxication.
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