Fiche nuisance
lumiere visible (400 à 780 nm)
Description
1. Définition
On traitera ici uniquement du rayonnement solaire qui constitue la principale source de rayonnement optique. Le cas de la lumière émise par les lampes d’éclairage sera traité dans la nuisance lumière artificielle
Le rayonnement solaire est l'ensemble des ondes électromagnétiques émises par le Soleil. Il est composé de toute la gamme des rayonnements, de l'ultraviolet lointain aux rayons gamma et aux ondes radio en passant par la lumière visible. Le rayonnement solaire contient aussi des rayons cosmiques de particules animées d'une vitesse et d'une énergie extrêmement élevées.
On ne peut pas définir de façon absolue les limites en longueur d'onde des rayonnements visibles par l’œil humain ; la sensibilité de l'œil diminue progressivement et varie selon les individus. La Commission internationale de l'éclairage définit la vision de l’observateur de référence entre une longueur d'onde dans le vide de 380 nanomètres (nm), perçue comme un violet, et celle de 780 nm, correspondant à un rouge.On distingue les rayonnements cohérents concentrés sur une seule longueur d'onde ( rayonnement monochromatique) , il s'agit des lasers et les rayonnements incohérents couvrant plusieurs longueurs d'onde qui sont émis par toutes les autres sources naturelles et artificielles.
2. Périmètre réglementaireL’exposition au rayonnement solaire n’est pas prise en compte dans les textes réglementaires, seule est prise en compte l’exposition aux rayonnements optiques artificiels.
3. EvaluationLes valeurs limites d'exposition professionnelles relatives aux rayonnements optiques incohérents sont déclinées selon les effets physiologiques, les longueurs d’ondes et les durées d’exposition au cours d’une journée de travail de 8 heures ; elles sont de ce fait relativement complexes à mettre en œuvre.4. Effets sur la santé
Toute forme de lumière qu’elle soit naturelle ou artificielle est perçue par des récepteurs particuliers de l’œil qui régulent les rythmes biologiques par l’intermédiaire de la sécrétion de mélatonine. La lumière favorise l’éveil mais en soirée elle peut interférer avec la sécrétion de mélatonine et entrainer des troubles du sommeil. La lumière influence l’état psychologique : le trouble affectif saisonnier en est l’expression la plus fréquente. Elle est essentielle à la synthèse de la vitamine D Certaines populations sont particulièrement sensibles à la lumière
-les enfants (le manque de lumière peut entrainer rachitisme, myopie…)-les personnes âgées (le manque de lumière aggrave l’ostéoporose….)-les personnes ayant une pathologie de l’œil (éblouissement, photosensibilisation…)
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L’exposition de courte durée à des rayonnements optiques de faible intensité a des effets bénéfiques pour l'organisme.
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L'exposition prolongée à des rayonnements optiques de forte intensité peut présenter des dangers. Les rayonnements optiques sont susceptibles d’affecter la peau et les yeux ; les effets sont aigus ou chroniques et sont liés à la longueur d’onde, à l’intensité du rayonnement et à la durée d’exposition. Les atteintes de la peau peuvent se manifester sous forme d' érythème , de viellissement de la peau et de cancer surtout à cause des UV A et UV B. Pour l'œil, les effets directs immédiats se traduisent par des lésions de la cornée, de la conjonctive, voire de la rétine. A long terme, l'exposition chronique peut entraîner une opacification du cristallin (cataracte) surtout du fait des IR.

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Sous l’influence des UV (solaires ou autres), certaines substances peuvent provoquer des réactions de photosensibilisation. Il peut s’agir de réaction phototoxique (réaction inflammatoire proche du coup de soleil) ou photoallergique.
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Lumière bleue : le risque d'effet photochimique dépend de la dose de lumière bleue. Il résulte généralement d'expositions peu intenses répétées sur de longues durées. La phototoxicité se situerait au niveau de l'épithélium pigmentaire de la rétine où on assiste à la mort des photorécepteurs à la suite d'un stress oxidatif. Certaines populations sont particulièrement sensibles comme les enfants, les personnes atteintes de certaines maladies (pathologie du cristallin, DMLA, rétinopathies pigmentaires...) . Remarques : la lumière bleue est naturellement produite par le soleil ; elle représente 24 à 30 % de la lumière du jour contre 6 à10 % pour les UV A et B.5.Principes de prévention-L’évaluation des risques qu’est tenu de réaliser l’employeur doit intégrer les risques liés aux rayonnements solaires. L’exposition solaire d’un individu est liée aux rayonnements directs du soleil mais aussi aux rayonnements diffusés par le ciel (nuages, sols, parois) et aux rayonnements diffusés par le sol. Plus la longueur d’onde des rayonnements est courte, plus leur énergie est importante mais moins ils sont pénétrants.- Les mesures à adopter visent, en priorité, à limiter l’exposition solaire pour les travailleurs à l’extérieur par des mesures d’organisation du travail : report des activités en cas de risque d’exposition élevée, limitation du temps passé au soleil par une rotation des postes, travail en extérieur hors des heures d’exposition les plus fortes.
-Des mesures techniques peuvent également être adoptées pour les conducteurs d’engins et les salariés travaillant à proximité de baies vitrées : adjonction de filtres sur les vitres, utilisation d’écrans, de stores à lamelles horizontales sur les baies vitrées…(la transmission des rayonnements optiques à travers une vitre dépend de la teinte de la vitre, son épaisseur et en cas de verre à couche de la nature de la couche; les UV sont arrêtés par le verre)
-Parmi les mesures de protection individuelle, citons notamment le port de vêtements protecteurs (vêtements clairs à manches longues, à mailles serrées, secs), ainsi que le port de lunettes filtrantes (certaines lunettes efficaces pour filtrer les UV ne filtrent pas la lumière bleue) et de chapeau à larges bords. L’utilisation d’écrans solaires se révèle moins efficace que le port de vêtements protecteurs.
-Dans tous les cas, le personnel concerné doit être informé des dangers du soleil, des UV et des substances photosensibilisantes au travail.
-En cas de photosensibilisation liée à une substance, il conviendra que le salarié évite tout contact avec la substance photosensibilisante et/ou de l’exposition aux UV. Le médecin du travail pourra, si besoin, demander un aménagement du poste de travail.6.Nuisance ne donnant pas lieu à une Surveillance Médicale Renforcée7.Nuisance non classée comme Facteur de pénibilité.
Références bibliographiques
BIBLIOGRAPHIE
Crepy . Photosensibilisation, cancers cutanés et exposition aux UV. Documents pour le Médecin du travail n°97, 2004, p 112
Barlier-Salsi A., Deniel M., Gautier M.A., Morélot Q..Exposition à la lumière bleue. Quels sont les risques ? Quel serait l’intérêt de lunettes à filtres anti- lumière bleue ? Références en santé au travail. 2016 ;147 :121-123.
8.
INRS.L'éclairage naturel. Fiche pratique de sécurité. ED 82. 01/1999 ; 4p.
INRS. Hygiène et sécurité du travail. Hors série. Rayonnements optiques et électromagnétiques. Paris;2016. 159 pages.
INRS. Hygiène et sécurité du travail. Hors série. Rayonnements optiques et électromagnétiques. Paris;2016. 159 pages.
Relations entre :
PRÉVENTIONS | EFFETS SUR LA SANTÉ | SUIVI DE L'ÉTAT DE SANTÉ | |
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érythème cutané | |||
cancer cutané | |||
affections de la conjonctive | |||
affections de la cornée, sans précision | |||
affections de la choroïde et de la rétine | |||
prévenir les risques liés au rayonnement solaire |