chrome

Description

Famille : Métaux (métal de transition)
Métal blanc grisâtre, très résistant à l’usure, inoxydable à l’air, malléable.
Le  chrome  existe  sous  différents  états  d’oxydation, les plus stables sont le chrome trivalent (III) et le chrome hexavalent (VI).

Parmi les principaux composés du chrome, on retrouve :

N° CAS	NOM	Classement CMR (règlement CLP)	Classement CIRC
7440-47-3	Chrome (métal)
1308-38-9	Oxyde de chrome (III)
1333-82-0	Trioxyde de chrome (Cr2O3)	C1A M1B R2	1
7789-00-6	Chromate de potassium (K2CrO4)	C1B M1B	1
7778-50-9	Dichromate de potassium (K2Cr2O7)	C1B M1B R1B	1
13530-65-9	Chromate de zinc (ZnCrO4)	C1A	1
7758-97-6	Chromate de plomb (PbCrO4)	C1B R1A	1
7775-11-3	Chromate de sodium (Na2CrO4)	C1B M1B R1B	1

En Bleu : composés du chrome hexavalent (VI)

 

Valeur Limite d'Exposition Professionnelle (VLEP) :

• Chrome (métal), composés de chrome inorganiques (II) et composés de chrome inorganiques (insolubles)(III) : la VLEP (8 heures) est de 2 mg/m3
• Chrome hexavalent et ses composés: la VLEP-8H (8 heures) est de 0.001 mg/m3 / la VLEP-15 min (court terme) est de 0.005 mg/m3 (VLEP réglementaires contraignantes)

Utilisations principales:

Le chrome est utilisé essentiellement en métallurgie (acier inoxydable, aciers ferreux et non ferreux) et en industrie chimique (pigments, chromage, tannerie, préservation du bois).

Mode de pénétration :

En milieu professionnel, la pénétration dans l'organisme des composés du Cr (VI) solubles est principalement respiratoire (inhalation fumées et aérosols). La pénétration cutanée est possible même sur peau saine, elle devient très importante si la peau est lésée. Une mention peau est proposée par le CES VLEP de l'ANSES pour le chrome hexavalent (ou chrome VI).
 

Effets sur la santé :
Le Cr (0) est  relativement inerte et peu toxique ; le Cr (III) est un oligo-élément essentiel.
Les composés du Cr (VI) tels que l'acide chromique ou les dichromates sont des oxydants puissants et l'exposition aiguë peut causer des effets irritants et corrosifs au site de contact. Ils sont sensibilisants (dermites eczématiformes), l'allergie peut être confirmée par test épicutané. Lors d'expositions chroniques il peut être à l'origine d'ulcérations cutanées (pigeonnaux indolores ou rossignols douloureux) et de lésions des voies aériennes en cas d'inhalation (irritation et démangeaison des muqueuses nasales, épistaxis, rhinorrhée chronique, conjonctivite, dyspnée, voir atrophie de la muqueuse nasale avec ulcération et perforation, surtout avec les chromates). Quelques cas d'asthme sont rapportés de même que des tubulopathies rénales.Le Cr (VI) est à l'origine de cancers broncho-pulmonaires et des cavités nasales. Une augmentation de l'incidence de cancers pulmonaires est observée dans l'industrie de production des chromates et dichromates, dans la production de pigments à base de chrome (chromate de zinc) ainsi que dans l'industrie du chromage électrolyse).

 

Surveillance biologique de l'exposition :

Le dosage du chrome urinaire (chromurie) prélèvement fait en fin de poste de travail (ou recueil des urines des 2 dernières heures du poste) et fin de semaine est un bon indicateur de l'exposition récente des jours précédents et de l'exposition à long terme à toutes les formes de chrome. Des prélèvements en début et fin de poste permettent une bonne évaluation de l'exposition de la journée au chrome soluble. Même après plusieurs mois d'arrêt d'exposition, la chromurie peut rester supérieure aux valeurs de la population générale.

·       Valeur population générale : 0.54 µg/g de créatinine.

·       Valeur biologique d'interprétation (VBI) pour le milieu de travail : 2.5 µg/L (1.8 µg/g. de créatinine) en fin de semaine (VLB ANSES 2017) / Pour une exposition au chrome VI dans le secteur du chromage uniquemen

La La Surveillance Biologique des Expositions Professionnelles (SBEP) doit être réalisée conformément aux recommandations de la Société Française de Médecine du Travail (SFMT- 2016)

 

 Suivi individuel de l'état de santé :
Pour les composés du Cr(VI) : nuisances donnant lieu à suivi individuel renforcé au titre de son qualificatif CMR, au sens de l'article R4624-23 alinéa 1

Références bibliographiques

F. Testud. Toxicologie médicale professionnelle et environnementale. Editions ESKA 2018.

Fiche toxicologique n°1 - Trioxyde de chrome - INRS, Mai 2019

Biotox (INRS) - Chrome et chromates - Mai 2019

https://echa.europa.eu/fr/

www.iarc.fr