Description

1.Définition

Le niveau d’éclairement en un point d’une surface est le quotient du flux lumineux reçu par un élément d’une surface par l’aire de cette surface ; il s’exprime en lux et se mesure avec un illuminancemètre ou luxmètre. Il y a lieu de distinguer le niveau d’éclairement de la zone de travail et l’éclairement dans le local

L’uniformité d’éclairement est définie par le rapport de l’éclairement minimal à l’éclairement moyen d’une surface

2. Périmètre règlementaire

Les articles R. 4211-1 à 5 concernent les obligations des maitres d’ouvrage en matière de conception des locaux

Les articles R.4223-1 à 11 sont relatifs à l’éclairage des locaux de travail

L’article R.4224-17 est relatif à l’entretien et la vérification des installations d’éclairage

Le code du travail préconise :

·Le niveau d’éclairement dépend de la tâche à effectuer ; selon l’article R. 4223-5 : « Dans les zones de travail, le niveau d’éclairement doit en outre être adapté à la nature et à la précision des travaux à exécuter. »

Des niveaux minimaux ; selon l’Article R. 4223-4, pendant la présence des travailleurs, les niveaux d'éclairement mesurés au plan de travail ou, à défaut, au sol, sont au moins égaux aux valeurs indiqués dans le tableau qui suit :

Niveau d’éclairement minimal

Voies de circulation intérieure

40 Lux

Escaliers et entrepôts

60 Lux

Locaux de travail, Vestiaires et Sanitaires

120 Lux

Locaux aveugles affectés à un travail permanent

200 Lux

Espaces extérieurs où sont effectués un travail permanent

40 Lux

Voies de circulation extérieures

10 Lux

·Une uniformité des niveaux d’éclairement ; selon l’article R.4223-6, en éclairage artificiel, le rapport des niveaux d'éclairement, dans un même local, entre celui de la zone de travail et l'éclairement général est compris entre 1 et 5.
Il en est de même pour le rapport des niveaux d'éclairement entre les locaux contigus en communication.

3. Evaluation

-Mesure des niveaux d’éclairement au poste de travail selon la Norme NF X 90-003-01 :

On mesure toujours en éclairage artificiel et si nécessaire en éclairage naturel ou mixte

▪ Placer la cellule du luxmètre ou illuminancemètre au niveau des détails et des objets devant être vus, tournée en direction du regard, quelles que soient les positions dans l’espace des détails et des objets, pour que la tâche puisse être exécutée, l’opérateur reste à son poste dans les conditions habituelles. S’il y a des fluctuations (en particulier dues à l’éclairage naturel) on relève les niveaux d’éclairement à différentes périodes et notamment aux périodes les plus défavorables. Si la tâche recouvre une surface donnée faire un quadrillage et relever les niveaux d’éclairement aux points du maillage

▪ Utiliser un lux mètre en deux parties (une cellule et un affichage dissocié) pour éviter les ombres portées de celui qui procède à la mesure

▪ La cellule sera placée horizontalement au niveau du sol pour les zones et les voies de circulation extérieures

▪ Les niveaux d’éclairement sur la surface de référence sont comparés aux niveaux réglementaires et préconisés par les normes en vigueur

▪ Mesure de l’éclairement moyen du local : on effectue un quadrillage du local et on mesure le niveau d’éclairement en chaque point du maillage à la hauteur du plan de travail ; la moyenne des mesures est l’éclairement moyen du local ; le facteur d’uniformité des éclairements artificiels = rapport entre l’éclairement minimum et l’éclairement moyen en service. Il est recommandé qu’il soit > 0.8

4. Effets sur la santé

Un éclairement insuffisant est responsable d’inconfort et de fatigue visuelle. Il impacte le niveau de performance des travailleurs et favorise les accidents.

5. Principes de prévention

Le niveau d’éclairement doit être adapté à la nature et la précision de la tâche

Les normes préconisent des niveaux en fonction de la tâche à effectuer.

De plus, les niveaux d’éclairement doivent être adaptés aux caractéristiques des opérateurs, notamment à l’âge.

L’éclairement doit être suffisamment uniforme pour permettre des contrastes suffisants mais pas trop excessifs.

6. Nuisance ne donnant pas lieu à une Surveillance Médicale Renforcée

7. Nuisance non classée comme Facteur de pénibilité.

Références bibliographiques

NORMES

AFNOR. Lumière et éclairage - Éclairage des lieux de travail partie 1 lieux de travail intérieurs. Norme française NF EN 12464-1 (NF X 90-003-1), juin 2011

AFNOR. Conception ergonomique des espaces de travail en bureau.Norme française NF X 35-102 – Décembre 1998

AFNOR. Principes d’ergonomie visuelle applicable à l’éclairage des lieux de travail. Norme française NF X 35-103 – Octobre 1998

REGLEMENTATION

Code du Travail : articles R. 4211-1 à 5 concernent les obligations des maitres d’ouvrage en matière de conception des locaux

Décret n° 83-721 du 2 août 1983 complétant le Code du Travail en ce qui concerne l'éclairage des lieux de Travail, et destiné aux chefs d'entreprises

Décret n° 83-722 du 2 août 1983 complétant le Code du Travail et fixant les règles relatives à l'éclairage des lieux de travail auxquelles doivent se conformer les maîtres d'ouvrage entreprenant la construction ou l'aménagement de bâtiments destinés à l'exercice d'une activité industrielle, commerciale ou agricole.

 

Arrêté du 23 octobre 1984 relatif aux relevés photométriques sur les lieux de travail et aux conditions d'agrément des personnes et organismes pouvant procéder à ces contrôles

 

Circulaire du 11 avril 1984 relative aux commentaires techniques des décrets n° 83-721 et 83-722 du 2 août 1983 relatifs à l'éclairage des lieux de travail.

 

Lettre circulaire DRT n° 90/11 du 28 juin 1990 relative à l'éclairage naturel et à la vue vers l'extérieur.

 

GUIDES ET RECOMMANDATIONS DE L'AFE ( Association Française d' Eclairage) : http://www.afe-eclairage.fr/

 

Relations entre :
PRÉVENTIONS EFFETS SUR LA SANTÉ SUIVI DE L'ÉTAT DE SANTÉ
RÉGLEMENTAIRES RECOMMANDÉES
traumatisme lié à une chute de plain pied
lésions traumatiques de plusieurs parties du corps
fatigue visuelle
concevoir un éclairage adapté
assurer la maintenance de l'éclairage