Description

                       1.     Définition

Par convention, ce terme regroupe les ambiances thermiques froides ou chaudes inconfortables avec, parfois, des zones thermiques inhomogènes.
1.1  L'ambiance thermique confortable procure une sensation thermique satisfaisante pour un individu.Le corps humain réalise son évaluation de la situation thermique sur la base de sensations et d'informations d'origine nerveuse.
La sensation de confort thermique est ainsi le cumul de trois influences :
-les critères d'ambiance : température sèche, température humide, vitesse de l’air
-le travail effectué (activité physique, tenue vestimentaire, port imposé d'E.P.I., etc.)
-les caractéristiques physiologiques de l'agent (âge, métabolisme, santé, acclimatation …)
Une ambiance confortable est celle pour laquelle les paramètres physiologiques tels que la température de la peau et le débit sudoral sont à une valeur optimale.
 Pour la plupart des gens, la plage de températures de confort se situe entre 19 et 27°C, avec une humidité comprise entre 35 et 60 %. Au-delà et en deçà débutent les sensations d'inconfort.
C'est donc une donnée subjective et non un critère rigoureux, puisqu'il peut être obtenu dans des situations très différentes et que les critères de confort varient d’un individu à l’autre.
On peut donc le définir simplement comme l'absence de sensation d'inconfort .
1.2  L'ambiance thermique inconfortable induit une sensation de gêne. Elle n'a pas d'impact sur la santé mais elle peut avoir un effet négatif sur la réalisation du travail. En matière de performance, les ambiances chaudes contribuent à la détérioration de la précision dans l’exécution du travail, elles induisent une baisse de la vigilance et une augmentation des temps de réaction pouvant entrainer des accidents. Pour les activités à forte composante musculaire, la compétition entre la fonction de transport d’oxygène et celle de transport de chaleur explique la baisse des capacités de travail physique.
 
2.     Périmètre règlementaire
 
Il n'existe pas de valeur réglementaire concernant les ambiances thermiques.
Les ambiances thermiques sont évoquées dans les articles du Code du Travail suivants :
L. 4121-1, (principes généraux de prévention),
R. 4225-4 (eau potable),
R. 4222-1 (renouvellement de l’air),
R. 4213-7 et 8 (conception des locaux permettant d’adapter la température à l’organisme),
R. 4225-1 (protection contre les intempéries)
R. 4223-15 (avis du Médecin du travail et du CHSCT)
 
3.     Evaluation
3.1 Une ambiance thermique quelle qu’elle soit est évaluée à partir des indicateurs suivants :
·         la température de l’air (température sèche) mesurée avec un thermomètre
·         la température humide et le degré d’humidité de l’air mesurés avec un hygromètre
·         la température de rayonnement évaluée par la mesure de la température du globe noir
·         la vitesse de l’air mesurée avec un anémomètre
 3.2  Echelle de jugement subjectif de Fanger

    

3.3  La norme NF EN ISO 7730 détermine le confort thermique par le calcul des indices PMV et PPD : ainsi un groupe d’individus sera satisfait du climat si l’indice PMV (valeur moyenne des votes donnés par un groupe de personnes exposées à la même ambiance) est égal à zéro, sur une échelle à 7 points (+3 = très chaud; + 2 = chaud; +1 = légèrement chaud; 0 = ni chaud ni froid; - 1 = légèrement froid; - 2 = froid; -3 = très froid), tandis que le pourcentage de personnes insatisfaites (indice PPD) sera voisin de 5 %. Autrement dit, pour une ambiance thermique considérée comme « idéale », 5 % de la population s’estimera de toute façon insatisfaite. Lorsque l’on s’éloigne de cette valeur optimale, (vote moyen = 0), le pourcentage de personnes insatisfaites augmente très rapidement.
            4. Effets sur la santé
L'ambiance thermique inconfortable induit une sensation de gêne. Elle n'a pas d'impact sur la santé mais elle peut avoir un effet négatif sur la réalisation du travail. En matière de performance, les ambiances chaudes contribuent à la détérioration de la précision dans l’exécution du travail, elles induisent une baisse de la vigilance et une augmentation des temps de réaction pouvant entrainer des accidents. Pour les activités à forte composante musculaire, la compétition entre la fonction de transport d’oxygène et celle de transport de chaleur explique la baisse des capacités de travail physique.
            5. Principes de prévention
il s'agit de se rapprocher des  Recommandations  
 
5.1 La recommandation R226 de la CNAMTS – Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs salariés précise les conditions du confort thermique en termes de température humide, sèche et vitesse de l’air dans les immeubles à usage de bureaux.
 
5.2 Le ministère du travail a déterminé des zones de confort suivant les activités :

 

 

5.3  Dans un local de bureau (norme NF X 35-102), où le travail a un caractère sédentaire, sans déplacements corporels importants, les caractéristiques suivantes du microclimat sont recommandées :

         -          Température sèche de l’air comprise entre 22°C et 26°C ;

-          Humidité relative comprise entre 40 % et 70 % ;

-          Vitesse d’air inférieure à 0.25 m/s

5.4  Cas particulier des zones thermiques inhomogènes

 

Lorsque les salariés sont amenés à passer d’une zone chaude à une zone froide ou l'inverse, l’adaptation physiologique demande un temps de latence d’autant plus long que le gradient est plus important. Si de plus ces passages sont fréquents, la personne aura tendance à négliger les habillages et déshabillage successifs et le coût physiologique de cette adaptation répétée sera élevé. Il faut donc, sur le plan organisationnel, prévoir le temps nécessaire, et, sur le plan technique, envisager la possibilité de zones intermédiaires, voire de sas, permettant une adaptation progressive, et où l’opérateur pourra changer de tenue.

 

Références bibliographiques

NF EN ISO 10551 Juin 2001 ; indice de classement X35-209
Ergonomie des ambiances thermiques - Évaluation de l'influence des ambiances thermiques à l'aide d'échelles de jugements subjectifs
 
NF EN ISO 15265 Décembre 2004 ; indice de classement X35-216
Ergonomie des ambiances thermiques - Stratégie d'évaluation du risque pour la prévention de contraintes ou d'inconfort dans des conditions de travail thermiques
 
NF EN ISO 28802 Mai 2012 Indice de classement X35-610
Ergonomie de l'environnement physique - Évaluation au moyen d'une enquête environnementale comprenant des mesurages physiques et des réponses humaines subjectives

NF EN ISO 7730 Mars 2006; indice de classement X35-203
Ergonomie des ambiances thermiques - Détermination analytique et interprétation du confort thermique par le calcul des indices PMV et PPD et par des critères de confort thermique local
NF X35-102. Décembre 1998 : Conception ergonomique des espaces de travail en bureaux
NF EN ISO 9241-6.  Février 2000 : Exigences ergonomiques pour le travail de bureau à écran de visualisation. Partie 6 : guide général de l'environnement de travail. Indice de classement : X 35-122-6
Recommandation R226 de la CNAMTS – Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs salariés elle précise les conditions du confort thermique en termes de température humide, sèche et vitesse de l’air dans les immeubles à usage de bureaux.
Relations entre :
PRÉVENTIONS EFFETS SUR LA SANTÉ SUIVI DE L'ÉTAT DE SANTÉ
RÉGLEMENTAIRES RECOMMANDÉES
inconfort thermique lié à la chaleur
inconfort thermique lié au froid
adapter l'aération et la ventilation
isoler thermiquement les locaux
préserver le confort thermique
installer des lampes dégageant peu de chaleur type LEDS
aérer et ventiler les locaux